Effleurement d’ailes de papillons cristallins
Douceur éphémère sur mes mains,
Je suis suspendue au bord du gouffre infernal
Là où l’amour souffre et l’indifférence fait mal,
Sur la balançoire de l’espoir,
En permanent déséquilibre, je broie du noir.
Les souvenirs sont pesants, les sourires désarmants,
L’isolement social, épuisant, l’absence d’amis aimants, éreintant
Harassée autant que lassée, je rêve d’être enlacée dans des étreintes comme avant.
Ma vie est un point infini, sans direction définie,
Tout est ici, informel, formel de l’administratif
Dans un monde oubliant l’essentiel du créatif,
Arc-en-ciel sans vie qui finit en pluie,
Dans un déluge de rébellion et de carillons,
Le silence de ma personne m’assomme.
Ma vie se tisse de dés espoirs, où tout est jeté,
Raccommodé, recommencé dans un ensemble éphémère
Qui se perd dans l’horizon à foison, dans la mer qui tremble,
Dans le tourbillon de la vie, dans l’ennui,
Dans les replis des soucis, dans les plis des habits,
Dans les replis des envies, dans les lits des ennuis.
Espoir, viens me serrer dans tes bras une dernière fois.
Espoir, viens me réconforter dans ma lente éternité,
Je suis une bougie qui s’essouffle, cherchant à réchauffer
Les autres, en oubliant le feu dévorant de mon cœur aimant.
Espoir, sois là, encore, quand tout redeviendra vivant, pas comme maintenant.
Althéa
Touch of crystalline butterfly wings
Ephemeral softness on my hands,
I am suspended on the edge of the infernal abyss
Where love suffers and indifference hurts,
On the swing of hope,
I’m constantly out of balance and I’m brooding.
The memories are heavy, the smiles disarming,
Social isolation, exhausting, lack of loving friends, gruelling
Harassed as much as weary, I dream of being embraced in hugs as before.
My life is an infinite point, with no definite direction,
Everything is here, informal, formal, administrative.
In a world that forgets the essentials of creativity,
Lifeless rainbow that ends in rain,
In a deluge of rebellion and chimes,
The silence of my person knocks me out.
My life is woven of dashed hopes, where everything is thrown away,
Mended, restarted in an ephemeral set
Who gets lost in the horizon in abundance, in the trembling sea,
In the whirlwind of life, in boredom,
In the folds of marigolds, in the folds of clothes,
In the folds of desires, in the beds of trouble.
Hope, come and hug me one last time.
Hope, come and comfort me in my slow eternity,
I’m a candle that’s running out of breath, trying to warm up
The others, forgetting the devouring fire of my loving heart.
Hope, be there, again, when everything comes alive again, not like now.
Althea